« J’IRAI FLÂNER SUR VOS TOMBES ». NORMANDIE. CHAPÎTRE 1

JACQUES ANQUETIL à QUINCAMPOIX.

Je sais que je vous ai habitué aux tombes de femmes et d’hommes célèbres des milieux du cinéma, de la BD ou de la mode. Aujourd’hui c’est le sport, pourquoi pas ?

Jacques ANQUETIL a accompagné mon enfance de ses exploits, sur le premier téléviseur de mes parents. Je vous ferai grâce de son palmarès, il est sur la stèle, et sa grande rivalité avec POULIDOR. Je me souviens aussi d’un dossier du « canard enchaîné » qui les appelait BANQUETIL et POURRI D’OR.

Oui bien sur, il n’a jamais caché qu’il se dopait, à une période où tout était permis. Ces pratiques dopantes lui provoquent un cancer de l’estomac qui l’emporte à 53 ans.

MARCEL DUCHAMP à ROUEN

C’est au cimetière monumental de ROUEN que repose celui qui est considéré comme un artiste majeur du XXeme siècle, et comme le père fondateur de l’art contemporain.

Tout d’abord peintre, il explore tous les styles, impressionnisme, fauvisme, cubisme, futurisme. Dans « nu descendant les escaliers » il décompose le mouvement.

Il abandonne la peinture et se met à écrire, il fait aussi du cinéma. Il se range au mouvement dadaïste, avec des oeuvres provocatrices comme cette JOCONDE qu’il nomme L.H.O.O.Q ( elle a chaud au cul)

Il s’éteint en octobre 1968. Son épitaphe  » D’ailleurs c’est toujours les autres qui meurent.

GUSTAVE FLAUBERT.

Dans ce même cimetière monumental, repose un des cinq plus grands romanciers du XIX eme siècle avec HUGO, STENDHAL, BALZAC et ZOLA. Ecrivain profondément réaliste, il décrit les comportements et la société comme il les voit. Il s’inspire d’un fait divers normand pour écrire son chef d’oeuvre « MADAME BOVARY »

SALAMMBÔ , L’EDUCATION SENTIMENTALE sont aussi des oeuvres majeures de la littérature française.

Il meurt d’une hémorragie cérébrale en MAI 1880.

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NORMANDIE 2. sept.21.

Le fil rouge de ce deuxième chapitre sera la SEINE et ses boucles terminales, 3 petits tours avant de se jeter dans la MANCHE.

VERNON.

Epargnée par les bombardements, VERNON est une ville paisible où l’on sent la quiétude. La SEINE apaise le lieu.

La Collégiale NOTRE DAME en réhabilitation date du XII eme.

Ses maisons à colombages et encorbellements sont nombreuses aux travers des rues.

Le moulin de VERNONNET fléchit mais reste solide. CLAUDE MONET l’a immortalisé dans le tableau « Maisons sur le vieux pont à VERNON ». A coté le château des TOURELLES était une défense du vieux pont.

LES ANDELYS. CHATEAU-GAILLARD.

Continuons à descendre le long de la SEINE, pour arriver à la boucle et aux falaises de LES ANDELYS, village surplombé par les ruines de CHATEAU-GAILLARD.

Et le panorama du PLESSIS

BONSECOURS.

Au sommet du mont THURINGE, la basilique fait face au monument dédié à JEANNE d’ARC .

Et la vue du cimetière…

Un dernier panorama depuis la corniche et la côte STE CATHERINE sur la ville de ROUEN.

ROUEN.

ROUEN est surnommé la ville aux 100 clochers, et c’est à peine usurpé.

La cathédrale NOTRE DAME (encore une), du XIIème, est le sommet de l’art gothique français. La façade est originale par sa composition et la richesse de son décor sculpté. CLAUDE MONET l’a peint aux différentes saisons et heures de la journée.

A gauche, le portail ST JEAN et la tour ST ROMAIN, à droite le portail ST ETIENNE et la tour de BEURRE, de style et d’époque différentes.

Le petit jardin de la cour d’ALBANE.

La rue ST ROMAIN est une des rues les plus significatives du vieux ROUEN.

C’est ici que se trouve l’historial JEANNE D’ARC, endroit où s’est déroulé son procès le 29 mai 1431 et ce que l’on sait moins, sa réhabilitation en 1456.

Dans cette rue se trouve aussi le portail des LIBRAIRES, pour que le clergé ait un accès direct par cette rue. C’est un joyau du gothique flamboyant.

L’autre bout de la rue ST ROMAIN débouche sur la façade de l’église ST MACLOU, je précise qu’au sol il n’y a pas de moquette et qu’elle n’a pas été financée par des marchands de tapis.

Le Vieux ROUEN regorge de maisons à colombages très bien restaurées.

Autre monument l’abbatiale ST OUEN.

Par la rue du GROS HORLOGE, une des rues les plus animées et commerçantes, nous accédons dans l’ordre au beffroi, à GROS HORLOGE et à la célèbre place du VIEUX MARCHE, place du bûcher de JEANNE D’ARC.

Ô JEANNE, SANS SEPULCRE ET SANS PORTRAIT, TOI QUI SAVAIS QUE LE TOMBEAU DES HEROS EST LE COEUR DES VIVANTS. Cette phrase est d’ANDRE MALRAUX et a été prononcée pour les fêtes de JEANNE D’ARC en 1964.