Comme il en faut quelque fois, ce fut une journée de merde. Ce matin, c’est un lever pluvieux qui m’accompagne. Juste pour aller rencontrer EVANGELINE.
Evangeline n a jamais existé que dans la tête de l’américain HENRY LONGFELLOW, auteur d’un poème épique et homérique EVANGELINE, A TALE OF ACADIE, d’une cinquantaine de pages qui raconte l’histoire de 2 amants Evangéline BELLEFONTAINE (ce qui n’a rien à voir avec sa sexualité ) et de Gabriel LAJEUNESSE sont forcés de se séparer après leurs fiançailles à cause du GRAND DERANGEMENT. Evangéline recherche son amant dans toute l’Amérique, et finit par s’installer à PHILADELPHIE comme infirmière. Elle retrouve Gabriel parmi les malades qui meurt dans ses bras. Les acadiens ont fait de ce poème un symbole de leur histoire, d’ici jusqu’en LOUISIANE. EVANGELINE PLEURANT SON PAYS NATAL
Les acadiens s’étaient donc installés à GRAND PRE, ont asséchés les marais, poldérisés la terre, l’ont dessalés avant de pouvoir cultiver et prospérer en accord avec les autochtones micmacs.
En 1755 le GRAND DERANGEMENT, comme le nomme la jeune démocratie britannique de l’époque, et que moi j’appellerai DEPORTATION, a eu lieu. Se soumettre aux anglais ou partir était l’ultimatum. Les acadiens refusèrent et les anglais brûlèrent les fermes, confisquèrent le bétail et entassèrent la population sur des bateaux. Près de 15000 acadiens furent exilés. C’est à ce moment là que fut crée la communauté CAJUN en LOUISIANE. En 1763, lorsque la paix fut rétabli entre français et anglais, les acadiens revinrent sur leurs terres, mais celles ci appartenaient maintenant aux colons britanniques.
C’est pour cela qu’aujourd’hui les acadiens sont parsemés dans quelques villages spécifiques.
Il est 11h il pleut des cordes. Naïf, je m’en vais visiter le CAP SPLIT, une petite randonnée m’intéresse.
Le vent ici, est très violent. Le cap SPLIT ce sera pour une autre fois. Je vais passer par THE LOOKOFF car nous sommes au bout de la baie de FUNDY et la vue des marées d amplitude de plus de 20m entre en conflit avec la rivière ANNAPOLIS.
Oui je sais c’est pas terrible comme photos, mais en consultant la météo je vois qu’il va faire ce temps jusqu’à demain matin. Il faut que je traverse l’île et comme j’ai un jour d’avance, je me dis que je vais aller visiter l’EASTERN SHORE au SUD d’HALIFAX. 200 km tout de même. Plus je me rapproche d’HALIFAX, plus les conditions sont démentes. J’ai l’impression que le vent soulève la voiture, De plus c’est l’aquaplanning permanent. Je m’arrête sous les ponts pour me décontracter. Les flics me disent d aller sur HALIFAX. Je regarde encore la météo et je lis que DORIAN requalifié en tempête tropicale est sur la NOUVELLE ECOSSE. HALIFAX est pile sur la trajectoire, ses ponts sont coupés à la circulation. Donc je continue au SUD dans des conditions effroyables. Je passe près de la mer où les vagues s’abattent sur la route, je décide de trouver un hôtel en hauteur. Mais le problème c est qu il n’y a plus d’électricité nulle part, donc pas de location. On me dit d’aller à BRIDGEWATER, peut être je trouverai. C’est de là que j’écris, à l’abri, dans une chambre d’un 4* qui me coûte un bras, en attendant demain. ah! ça y est le courant a sauté !!